Confiné, il racon tait ce qu’il ferait, une fois libre, d’ici un mois, dans ce s eaux-là. Ce moment semble si dur à surmonter … mais les mots, la pierre de la pensée, permettent de s’évader un moment, de laisser fuir ces maux passants.

Près de La Fontaine dans les flots bercent l’oreille distraite, des oiseaux volent, terre, herbe et racines apparaissent endormis. Les oiseaux sont là, souverains, beaux, jeunes encore. Une tribu goguenarde qui boit l’eau et la bénédiction du soleil qui couvre leur air novice. Le rabot de l’air ne les épuise pas: ils n’en font pas cas, mus par la douceur du jour. Mus, c’est le mot, mais sans mouvement: ils se sont, l’arbre vert ne bouge presque pas. Du mât naturel, leur regardent au loin, plus ou moins anges, peu ou prou statues. Braves bêtes, la becquée te les rend grands mais où est le bec aujourd’hui?

Le héros poursuit son chemin rêvé. Les ronces ardentes frôlent ses pieds. Il avance, doucement, cherchant une aide, blonde, brune, rousse, au hasard. Il a beau voir toute cette splendeur, il ne s’y trompe pas. Il a beau marcher par l’esprit, il ne bouge en réalité pas. Cette force des poètes: se promener sans mouvement, sans de grands efforts. Voir la vie en beau malgré tout, malgré les épreuves. L’esprit est une gare: y passent mille idées qui s’enfuient et nous entraînent. Toujours l’art a gonflé cette voile humaine, cette force: tenir bon, jusqu’au prochain voyage.

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