Dans notre panorama de la littérature en Allemagne, nous évoquons Juli Zeh comme la principale figure de proue de la jeune littérature allemande. La connaissez-vous ? Après des études de droit international, mais aussi de littérature, elle a bifurqué vers l’écriture tout en prenant la relève d’intellectuels comme Günter Grass pour intervenir dans le débat public. Wikipedia présente son parcours et résume plutôt bien le sens de son œuvre :
À travers ses textes, Juli Zeh affronte la thématique de l’antagonisme entre l’ordre et le chaos. Elle se demande comment il est possible de redonner du sens et de la morale lorsque les valeurs traditionnelles ont désormais perdu toute leur signification. Les motifs récurrents dans son œuvre sont le problème de la perte de validité de la loi et celle de l’existence dans une société personnelle et globalisée où il n’est plus possible de déterminer une responsabilité collective pour l’avenir de la société.
Je l’ai découverte avec Une fille sans qualité, je vous conseillerai peut-être de la découvrir avec un roman plus court, Corpus delicti, un procès, qui évoque les dérives de l’obsession sanitaire en utilisant les codes de la SF et une forme qui ressemble au théâtre : quelques personnages, quelques lieux comme décor, et une narration au présent rythmée d’indications de jeu.
Mais n’hésitez pas avec son dernier titre Brandebourg (Unterleiden) : à travers la vie d’une petite communauté rurale imaginaire, l’auteure offre une ample fresque sociale et politique, une sorte de Clochemerle en ex-RDA à l’heure de l’éolienne sur le mode de la murder party. Un petit monde dans lequel les éditions Actes sud nous invite à plonger, en partant à la rencontre de ses habitants… et de Juli Zeh, interviewée : https://www.actes-sud.fr/brandebourg