Amateurs de littérature russe vous connaissez sans l’ombre d’un doute l’œuvre de Nicolas Gogol, mais avez-vous déjà entendu parler de son premier roman : Les soirées du hameau ?
Composé entre 1830 et 1832, tout juste âgé de vingt-deux seulement, ce recueil de huit nouvelles sera publié en deux temps (quatre nouvelles d’abord puis les quatre suivantes), Gogol compilera les mémoires de ses anciens voisins, contes populaires, chansons et fera surtout appel à sa mère pour puiser l’inspiration et faire ressortir les thèmes qui resteront prépondérants tout au long de son existence: à savoir son amour de la ruralité, son Ukraine natale, sa soif de mysticisme ainsi que le goût de l’absurde. C’est chaudement encouragé par Pouchkine qu’il s’investira dans l’écriture et donnera naissance aux romans les plus connus tels que le Révizor ou Les âmes mortes.
Saviez-vous que Gogol utilisait le pseudonyme de «Panko le rouge, apiculteur» lors de la publication du premier recueil de nouvelles ?
En parlant d’apiculture et de culture russe, et afin de prolonger cette lecture, je vous invite chaleureusement à venir visiter la Cathédrale orthodoxe de tous les Saints de Strasbourg. Le quinze août, les orthodoxes fêtent le miel qui symbolise la douceur de l’amour de Dieu. Vous pourrez goûter les spécialités culinaires russes dans le café Dostoïevski (thé au thym, crêpe au miel) et, si vous souhaitez mieux connaître cette tradition, le dimanche après-midi des visites guidées de l’église sont organisées. Alors, ne soyez pas frustrés de ne pas pouvoir vous rendre à Kiev ou Saint-Pétersbourg, pour vous immerger dans l’âme slave, il suffit d’une petite promenade.
«Vivre à la maison m’ennuie,
Oh, emmène-moi, allons
Là où l’on fait tant de bruit,
Où l’on voit danser les filles
Et s’amuser les garçons,»