A l’heure où fleurissent les calendriers de l’avent, voici une façon originale et personnalisée d’aller de l’avant… jusqu’à la date qui vous plaira ! Les recueils de nouvelles sont un fabuleux trésor dans lequel puiser chaque jour un bref mais intense moment de lecture. Humoristiques, cruelles, intrigantes ?… il y a surement un recueil à votre mesure, à picorer jour après jour.

En mode calendrier

Les histoires cruelles finissent mal de Nicolas Cauchy, une pour chaque jour du calendrier de l’Avent, des histoires atroces où Noël ne semble pas être une période de paix pour tout le monde.

52 cadavres exquis, un calendrier perpétuel avec chevalet intégré regroupe des nouvelles inédites, écrites par sept auteurs de renom, à lire semaine par semaine et une page par jour.

 

Croquis surréalistes

Le chien-chien à sa mémère d’André Baillon, un mélange d’acuité psychologique, de trouvailles stylistiques et d’humour. Il regarde vivre ses contemporains, croque leur ridicule, leurs préjugés et leurs petites mesquineries et fait glisser ces scènes du simple fait divers à la situation la plus surréaliste.

Crimes exemplaires de Max Aub, de l’assassinat considéré comme un artisanat plutôt que comme un art et des divers moyens de le pratiquer. Un recueil d’historiettes à l’humour noir, par un écrivain espagnol, ami de Lorca, Bunuel, Picasso et Dali.

Pour brouiller les pistes

Fond d’écran de Terry Pratchett, un recueil d’une trentaine de nouvelles dont la moitié appartient au Disque-monde, illustrant l’univers de l’écrivain. Elles mettent en scène des mondes abandonnés et en expansion, des poulets, la mort, du disco, Noël, etc.

Contes russes de Francesc Serés, surprenant ! En amoureux de la littérature russe, Francesc Serés invente non seulement ces Contes russes mais aussi les auteurs qui auraient pu les écrire. Ce faisant, il se mesure avec humilité et humour à la Russie éternelle.

Avant les grandes résolutions

Tous ces chemins que nous n’avons pas pris de William Boyd, neuf nouvelles sur les choix faits et leurs conséquences dans le cours d’une vie, les décisions impulsives, les hésitations et les renoncements.

La tête pleine de joies d’Ognjen Spahic, des nouvelles abordant avec humour et ironie les thèmes fondamentaux que sont la vie, la mort, la famille ou encore le couple ou le métier d’écrivain (un de nos rares titres de littérature monténégrine).

Et si vraiment vous n’avez pas le temps

N’écrire pour personne de A.L. Snijders. Plusieurs courtes histoires de 250 mots dans lesquelles l’auteur évoque les Pays-Bas à travers des souvenirs, des observations ou des pensées intimes. Il évoque notamment les forêts, les Apple store bondés ou la vie quotidienne de la population. Je vous en offre une, étrangement ‘locale’ :

« Monsieur Thomas a une boulangerie au Puid, dans les Vosges. Croissants nature ou au chocolat, peu lui importe. Quand il me voit chercher maladroitement mes euros, il dit : « Vous êtes hollandais ? Vous avez aussi l’euro chez vous, non ? » Je décide de mettre les petits plats dans les grands, après tout, je suis en vacances. Je lui dis : « Je ne suis pas hollandais, monsieur Thomas, pas plus que vous n’êtes français, nous sommes tous européens. » Cette réponse, exagérée, déclenche chez lui un éclat de rire. Il est incrédule, et je crois, un rien arrogant.

Je loge au Vermont, à quinze minutes à pied du Puid. Quand je vais chercher le pain le lendemain, je ne croise personne, à l’exception de cinq hommes qui construisent une maison de bois.Il fait beau, le paysage est varié. Je n’ai besoin de rien d’autre. »