Alice, le lapin, les cartes à jouer… quelques mots suffisent à évoquer une œuvre de 1866 qui fait plus que jamais partie du patrimoine : en albums jeunesse, chez Walt Disney, en Bibliothèque de la Pléiade… on retrouve Alice au pays des merveilles sous d’innombrables formes. Lewis Carroll, professeur de mathématique à l’université d’Oxford, écrivain, photographe, a réussi à créer un mélange original et déroutant d’onirisme et de logique.
En croisant la musique d’Ibrahim Maalouf et la plume d’Oxmo Puccino, Alice traverse un nouveau pays des merveilles, dans une adaptation riche et originale pour le trompettiste jazz’n’world et le rappeur-poète
Avec Au pays d’Alice… Oxmo Puccino revisite en effet entièrement l’œuvre de Carroll, choisissant « de la rapprocher de notre époque, pour la rendre palpable. Alice, ça peut être notre voisine ; le lapin transi, c’est vous qui n’osez pas déclarer votre flamme ; la Reine est paranoïaque et imbue de son pouvoir ; le roi, soumis…Tout ceci est transposable à 2014. N’importe qui peut s’y retrouver. […] L’œuvre originale était déjà hallucinatoire pour les mœurs de l’époque, mais Lewis Carroll opère de façon plus discrète. Moi, je me suis laissé aller : la chenille est une dealeuse qui fume le narguilé, Alice plane au point d’oublier sa poésie… C’est un voyage où l’on souhaite que l’auditeur se perde, même celui qui a ses repères dans l’histoire originelle. J’ai tout réécrit ! Il fallait que ce soit plus incisif, plus en phase avec l’écriture rap. Je voulais être un peu plus cynique, tout en gardant le même décor, la même trame. »
L’interview complète et un bref extrait dans cet article de RFI musique.