Publier de la littérature européenne aujourd’hui en France est un petit challenge en soi. En effet, le secteur littérature étrangère est largement trusté par la littérature américaine. Cette année sur les 567 romans publiés pour la rentrée littéraire de septembre, 381 étaient français, 186 étrangers, une très grande partie pour la littérature anglophone proche des 60% et 40 % pour le reste du monde. Et dans ce reste du monde, il faut comprendre les romans européens et tous les autres pays du monde comme par exemple, la Chine, le Japon, l’Australie. La part de littérature européenne est donc très réduite.
Mais là encore, dans ceux que l’on regroupe sous le nom « littératures européennes », il convient de faire la distinction entre les pays largement traduits, comme le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, de ceux nettement moins traduits, comme la Grèce, la République Tchèque, la Turquie.
Parce qu’il nous parait important de questionner l’existence, les singularités, et les enjeux des littératures européennes, nous avons demandé à des éditeurs, de petites ou grandes maisons de nous faire part de leurs points de vue sur la question.
Rendez-vous fin octobre avec Sabine Wespieser qui a fondé et dirige les éditions Sabine Wespieser pour ouvrir ce cycle.