L’été est bel et bien arrivé ! Pour vous accompagner voici une sélection de romans concocté par des bibliothécaires passionnés.
Bonnes lectures !
Nicole a choisi un roman policier de Peter May : « Les disparus du phare »
Oubliez tout et laissez-vous fouetter par les embruns avec ce personnage d’amnésique en quête d’identité dans les décors grandeur nature et déchirés d’Écosse.
Serge a aimé « L’heure des rebelles » de Lieve Joris
S’appuyant sur des faits réels, Lieve Joris décrit la situation politique et de guerre d’un pays au bord du chaos. A lire.
Céline a choisi « Phone Play » de Morgane Bicail et elle nous parle avec passion !
Une histoire d’amour hors du commun, tout le monde en rêve. Mais qu’en-est-il d’une histoire naissant d’un jeu ? Jeu, qu’on peut qualifier de particulier et étrange, consistant à trouver l’identité de l’inconnu, avec qui Alyssa entretient une relation par SMS. Et c’est uniquement par ce biais, qu’Alyssa, doit trouver qui est-il pour qu’il lui appartienne.
L’histoire en elle est originale même si elle comporte des clichés sur l’adolescence, un peu comme un film à l’américaine. La fille qui tombe irrémédiablement amoureuse d’un bellâtre. Mais cet amour est né alors qu’Alyssa n’avait jamais vu l’Inconnu. Elle est tombée amoureuse d’un caractère, une façon d’être, pas d’un physique. J’ai, par la même occasion, découvert les paroles et le sens de cette fameuse chanson Wicked Games de The Weekend, leur chanson, illustrant très bien ce roman. Je l’avais entendue mais sans jamais y prêter réellement attention. PhonePlay est une lecture sans grande prise de tête. Idéale pour l’été quand on ne cherche pas à réfléchir. L’histoire est écrite par une adolescente, pour les adolescents voire les jeunes adultes.
Olivier nous parle de fantasy belge avec Les Sentiers des Astres, tome 2 : Shakti, de Stefan Platteau
L’été dernier déjà, je vous avais conseillé le 1er tome de cette excellente série : une épopée de fantasy tendue à l’extrême, une quête grandiose où le merveilleux n’est jamais loin du conte horrifique. Biberonné aux grandes sagas telles le Kalevala finnois, Stefan Platteau nous emmène avec ce 2e opus, Shakti, dans un récit envoûtant. Et qui prend des airs de voyage halluciné à la Aguirre… Wahou !
Bénédicte a aimé « Croire au merveilleux » de Christophe Ono-Dit-Biot
César n’accepte pas la mort de sa femme. Il regarde grandir Hector, son fils mais à travers son enfant, le spectre de sa femme subsiste et cela lui fend le cœur. Une distance entre le père et le fils s’installe et semble insurmontable. Mais alors, qu’il se prend un peu trop pour Socrate et goûte au poison de médicaments, on frappe à sa porte. C’est la voisine. Elle est nouvelle, jeune et grecque. Et c’est la fascinante bibliothèque de livres en grec ancien dans le salon de César qui va lier les deux voisins et peut être même les sauver. Au cœur de ce roman, les mythes antiques entrent en résonance avec le monde moderne, en démontant tour à tout son absurdité et son éternel recommencement. On retrouve de très belles pages où Eros et Thanatos dansent dans un tourbillon de souvenirs et rêves. Élégie moderne et ode à la vie, l’écriture de Christophe Ono-Dit-Biot renoue avec le merveilleux dans ses descriptions sensuelles de la côte amalfitaine. Croire au merveilleux c’est la magnifique histoire d’une renaissance entre magie et mythologie. Un roman où le lecteur se sent bien et qu’il n’a pas envie de quitter.
Philippe a choisi « Le lecteur de cadavres » d’Antonio Garrido
Ce roman de l’auteur espagnol à succès Antonio Garrido (son premier roman La scribe le fit connaître en Espagne) nous plonge dans la Chine du XIIIème siècle. Sous la dynastie impériale Song nous suivons les pérégrinations du jeune Ci Song qui deviendra le premier médecin légiste de l’histoire, Inspiré d’un personnage réel, le roman nous plonge avec passion dans le quotidien du jeune aspirant légiste qui aura à supporter l’adversité avant de parvenir à son objectif, Cette époque reculée est formidablement dépeinte grâce au travail de recherches du romancier, On y découvre la complexité des concours d’accès aux écoles, l’élitisme du mandarinat, Les aspects médicaux sont illustrés par de nombreuses autopsies qui parsèment le roman et qui nous les rendent plus explicites, Il y est aussi question de la difficulté d’un jeune sans ressources à se hisser au-dessus de sa condition, dans une société fortement hiérarchisée, de l’injustice entre les hommes et de la corruption qui gangrène la cité. On ressort plus cultivé de la lecture de ce fort volume, ayant levé un coin du voile de cette pratique taboue et peu connue qu’est la médecine légale.
Laurence a été séduite par « Les vies de papier » de Rabih Alameddine
Laissez-vous surprendre par une jeune Beyrouthine de… 72 ans, à l’insolence poétique et au non conformisme oriental. Parfois agaçante, mais souvent pleine d’humour et d’humanité, elle nous transmet son amour des lettres et des livres.
Un vrai tourbillon de vie !
Prix Fémina étranger 2016
Sylvie a choisi « Le rouge vif de la rhubarbe » d’Audur Ava Olafsdottir
Premier roman enfin traduit de l’auteur, qui nous raconte l’histoire d’Augustina, jeune fille qui rêve de gravir une montagne malgré la faiblesse de ses jambes.
On retrouve son écriture à la fois simple, colorée, pétillante, qui dépeint une Islande avec une myriade de couleurs, et de la douceur et de poésie…Une odeur iodée s’en dégage : c’est l’histoire d’une ascension, de rêves, d’espoir et de force… Un livre qui fait du bien.
A lire dans son hamac en sirotant une menthe à l’eau ou à écouter à l’ombre des feuillages.