De la Journée de l’Europe le 9 mai à la Fête de l’Europe du 1er au 31 mai, ce mois-ci et toute son actualité sur le continent nous rappellent que l’Europe n’est pas une vague idée mais qu’elle est vivante et que nous la vivons. Preuve en est Le Grand tour, un ouvrage collectif dirigé par Olivier Guez, qui nous rappelle dès l’abord cette définition de l’Europe de Milan Kundera : « un maximum de diversité dans un minimum d’espace ».

A la manière des jeunes aristocrates du 18è siècle qui allaient parfaire leur éducation en sillonnant l’Europe du nord de l’Europe aux rivages méditerranéens, Olivier Guez invite tout un chacun à parcourir « le grand édifice » avec un auteur de chacun des pays de l’Union européenne.

Le grand tour est un véritable autoportrait de l’Europe en 27 tableaux, portant sur des lieux et souvenirs évocateurs. 27 auteurs qui constituent une belle anthologie pleine de réflexions et chargée d’humanité. Une façon de découvrir des auteurs connus et moins connus – si l’Europe a des programmes de traduction, de grands pans des littératures de nos voisins nous restent encore assez obscurs.

En ce qui me concerne j’ai commencé par les pages du suédois Björn Larsson, parce que je le connais et l’apprécie beaucoup (un de ses romans). Pour un grand voyageur comme lui, « l’Europe est aussi un balcon à Sedriano ». Un extrait ci-dessous. Je ne vous raconterai pas tout mon voyage en compagnie de cet ouvrage, mais la deuxième étape aura été pour le luxembourgeois Jean Portante, que je n’ai jamais lu jusque là, alors que ce qu’il raconte de ses souvenirs fait écho à mes souvenirs d’enfance pas loin de Differdange. Et pas loin aussi de l’un de ces 47 points, sur la Moselle celui-là.

 

Mais au delà des souvenirs personnels ou des relations particulières tissées avec un pays ou l’autre, chacun de ces  textes est une source de connaissance historique, géographique, humaine des lieux parcourus. Cela est d’autant plus précieux que les pays sont moins connus dans notre bagage de Français, comme la Slovénie ou la Lituanie. Pour prolonger ce panorama inédit de la littérature européenne contemporaine, rendez-vous à la médiathèque André Malraux qui propose un fonds particulièrement riche en la matière.