José Saramago : Prix nobel de littérature et homme engagé
Écrivain portugais (1922-2010), José Saramago est l’une des personnalités majeures de la littérature portugaise de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Prix Nobel de littérature en 1998, ses œuvres d’une grande originalité et parfois provocantes n’ont pas toutes été bien accueillies au Portugal. Il a vécu en exil dans l’île de Lanzarote, de l’archipel espagnol des Canaries. Très engagées à gauche, ses prises de positions font de lui une conscience morale, parfois contredite, mais entendue dans le monde entier.
L’écrivain reconnu mondialement pour son œuvre à la fois sociale et très imaginative a vécu la fin de sa vie sur l’île espagnole de Lanzarote dans les Canaries. Tombé amoureux de l’île, il s’y installe en 1993 avec son épouse espagnole Pilar del Rio.
Aujourd’hui, pour les globe trotteurs amateurs de littérature, sachez qu’il est possible de visiter sur cette petite île volcanique, la maison de l’auteur. Une visite dans l’intimité d’une vie consacrée à la création et l’amélioration de l’humanité par le prisme de la littérature. (https://acasajosesaramago.com/)
La visite qui dure un peu plus de deux heures menée par un guide passionné permet d’entrevoir toute la simplicité de l’homme de lettres dans son quotidien, de sa cuisine à son salon, de son jardin à l’imposante bibliothèque qui tient plus de la bibliothèque municipale que de la bibliothèque d’un particulier. De nombreux livres sont dédicacés. Le guide se fait un plaisir de nous les montrer pour peu que l’on témoigne un peu d’intérêt !
Sélection de quelques-une de ses œuvres pour faire connaissance ou approfondir l’univers de Saramago.
« Le voyage de l’éléphant » : En 1551, le roi Joao III du Portugal offre un éléphant à son cousin l’archiduc Maximilien d’Autriche. Salomon, l’éléphant venu d’Inde, et son cornac Subhro, entament alors un long voyage à travers l’Europe, de Lisbonne à Vienne en passant par les Alpes. Sur son passage Salomon déchaîne les passions et l’enthousiasme et devient l’enjeu de luttes de pouvoir.
« L’aveuglement » : Un homme devient aveugle, et c’est le début d’une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante. Guidées par une femme, le seul être qui n’a pas été frappé par la « blancheur lumineuse », les hordes d’aveugles connaîtront mille aventures dramatiques ou comiques avant de retrouver l’amour et la solidarité.
« La lucidité » : A la suite d’élections municipales qui font apparaître 83% de votes blancs sans aucune abstention, le gouvernement et les partis politiques paniquent et, convaincus qu’il s’agit d’une conspiration organisée, choisissent la répression. Les citoyens s’organisent et couvrent la ville de leurs intentions de vote. L’auteur dénonce les formes dévoyées des démocraties modernes.
« Le dieu manchot » A travers l’histoire d’un soldat manchot et d’une femme du peuple qui a des visions, la chronique de la vie quotidienne à Lisbonne et de la construction du couvent-palais-basilique royal de Mafra, dans la première moitié du XVIIIe siècle.
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