Editeur, traducteur, grand connaisseur du monde lusophone, Michel Chandeigne nous a délicieusement fait voyager sur les traces des plantes autour de la planète et dans le temps, samedi dernier à la médiathèque Malraux.

Il nous a présenté Le voyage des plantes & les grandes découvertes, XVe-XVIIe siècles de José E. Mendes Ferrao qui fut professeur de l’Instituto Superior de Agronomia de Lisbonne. Cet  ouvrage richement illustré  s’appuie sur les nombreux récits de voyage des navigateurs, jésuites et autres aventuriers d’une époque qui fut celle d’une véritable première mondialisation.
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Dans le sillage des échanges, voici deux lectures vivement conseillées par Michel Chandeigne.

Pour commencer un roman non pas sur la mondialisation de plantes, mais sur celle des objets : Le chapeau de Vermeer : le XVIIe à l’aube de la mondialisation de Timothy Brook. A partir de six tableaux du peintre et d’une faïence, l’auteur, sinologue, choisit un détail pour montrer l’ampleur des échanges culturels et commerciaux entre l’Est et l’Ouest au XVIIe siècle. Par exemple, la jatte de fruits dans La Liseuse à la fenêtre est l’occasion d’expliquer les routes du commerce maritime de la porcelaine en provenance de Chine.

La mondialisation, c’est celle aussi de la langue portugaise, avec une diaspora lusophone implantée sur tous les continents depuis le 15ème siècle. Aujourd’hui, c’est Mia Couto qu’il faut lire, l’un des auteurs les plus importants du Mozambique qui recrée une langue portugaise poétique. « Lisez Tombe, tombe au fond de l’eau de Mia Couto » nous dit Michel Chandeigne.
Décidément, qu’il s’agisse de plantes ou de littérature, Michel Chandeigne nous met l’eau à la bouche…

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