Découvrez à présent notre sixième photo de cet atelier d’écriture et place à l’imagination !
Nous avons hâte de vous lire.
© Léa Laurent
Ça se passe comment ?
Jour 1 : A partir d’une photo inspirante que nous posterons chaque semaine, nous espérons recueillir vos créations littéraires : nouvelle, brève, journal, poème, haïku, … tout est possible ! Faites-vous confiance et plaisir et laissez-nous votre contribution en commentaire.
Jour 4 : Dans un deuxième temps, nous réalisons un article avec toutes vos contributions et invitons les lecteurs à voter pour leur texte préféré en laissant un commentaire.
Jour 6 : Nous déclarons le grand gagnant qui aura le privilège d’être publié dans un recueil disponible dans les médiathèques et en format numérique.
Et nous recommençons ainsi toutes les semaines… de quoi se surprendre soi-même, se laisser inspirer, se laisser tenter et se lancer !
Nous sommes impatients de vous lire !
L’équipe MYRIADES
26 avril 2020 à 20h08
Il faisait froid ce soir de novembre sur la plage du petit port, pas loin de Saint-Malo. En repartant, j’ai vu ce type qui se prenait pour Lamartine, ou Musset, je ne sais plus. Un Lamartine contemporain, qui à la place d’écrire de la poésie, mitraillait de son téléphone l’écume, la brume, l’isolement, la nature dépeuplée parce qu’elle n’était pas là, blablabla. Il me faisait rigoler avec cet air tourmenté, une vraie peinture de Caspar David Friedrich… Sur le coup, je me suis demandée ce que deviendraient ses photos. Qui se souviendrait de ce moment où il se récitait ;
« Souvent sur cette plage, à l’ombre d’un rocher,
Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la mer,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. »
Du coup, je l’ai pris en photo avant de quitter la plage, pour qu’au moins, il reste quelque chose de ce moment. Il me faisait grave rigoler, genre Lorenzaccio des temps modernes. Les jours et les semaines ont passé. Je n’ai pas oublié, au point qu’aujourd’hui il me hante. Alors voilà, je vais poster cette photo sur Twitter #Unseulêtrevousmanque,ettoutestdépeuplé, RT apprécié.
28 avril 2020 à 9h13
Merci pour votre participation !
29 avril 2020 à 8h12
La jeune Samira est en classe de terminale. Afin de préparer l’épreuve de philosophie, Samira et ses deux meilleurs amis – Zebedhi et Izobhèl – particpent à une compétition oganisé par la bibilothèque locale; ils progrèssent, non sans peine jusqu’à la finale où ils doivent chacun rédiger un texte à partir d’une photo tirée au hasard. Sa photo illustre un homme qui prend une photo. Le décor consiste en un ciel nuageux, la mer et un bout de terre. Voici le texte qu’elle rédige.
La nature, faisant toujours bien les choses, a conféré aux hommes la capacité de percevoir les entités autour d’eux sans pour autant qu’il n’y ait de contact physique. Cette habilité est liée à une des cinq portes de perception de l’homme: les yeux. Oui, nous parlons ici de ces deux sphères qui ont toujours l’horizon en visée de mire. Ils contemplent encore et encore le monde. Lá où lavande, citron, cannelle rose enchantent les narines et propulsent le moi ethéré vers des horizons lontains; Rouge, jaune, noir, bleu, droit, cercle et triangle en font de même pour les yeux. Les couleurs épousent les formes géométriques. Ensemble, ils donnent naissance à des systèmes qui incarnent cette qualité immanente qu’est la beauté. Pensons ici aux roses d’un jardin, aux levers du disque radieux ou encore aux cimes ennéigées… Autant de choses qui génèrent une sensation chez un être. Parfois, cette sensation fait vibrer l’âme: elle suscite alors une pensée et/ou une émotion. Oui, de tout temps la nature a inspiré l’homme. Il a alors imaginé, inventé, confectionné. Les décibels émis par les animaux le transporta et virent surgir – du néant? – une panoplie d’instruments: dont la forme et le son sont uniques. Si les confluences de rivières résultent en fleuves, les leurs – quand adéquatement ochestrées – sont ces airs qui sont de véritables régals pour les oreilles …et l’âme: les symphonies. L’ automobile et l’avion ne sont que des objets en échos, respectivement, à la vitesse et grâce des chevaux et oiseaux. Et ainsi de suite. Doté d’un sens d’esthétique – intimement lié à la vue – et conscient du caractère éphèreme des phénomènes, le roseau pensant fit éclore un art qui défierait l’inexorable écoulement du temps: la photographie. Ne dit-on pas que prendre une photo reviendrait à immortaliser l’instant? Oui, la photo joue le rôle de machine à remonter le temps! Cet serie de pixels permet, bien des années plus tart, à revivre des moments immémoriaux qui nous ont marqué, des objets, des êtres et …des paysages.
Revenons donc à cet homme sur le rivage, en face d’une mer, comme à son habitude en pleine agitation. A l’horizon, les nuages qui couvraient la mer, ont été remplacé par le soleil. Le fruit de leur fusion est un pont célèste où coulent le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu et l’indigo. Ses yeux s’emerveillent devant ce spectacle magnifique qu’est l’arc-en-ciel! Son âme est ébranlée par ce paysage: il est ému. Sachant qu’il doit partir, il décide prendre une photo. Cet acte est en adéquation avec ce qui a été discuté préalabement et peut se résumer par le triangle:
Vision – Esthétique – Emotion.
29 avril 2020 à 11h02
merci pour votre participation !