Cette semaine c’était Mardi-gras et, malheureusement, en raison de contexte sanitaire les fêtes de carnaval ont été annulées.
Savez-vous qu’on peut se déguiser à l’aide d’une jolie couverture de livre? Vous connaissez sans doute le phénomène des bookfaces qui a fait fureur il y a quelques années.

Voici trois « montages » qui sont aussi l’occasion de vous présenter quelques ouvrages d’auteurs européens.

Derrière l’énigmatique couverture de La fille du froid se cache l’histoire d’une quête d’identité. L’auteur anglais Rupert Thomson raconte le voyage d’une jeune femme déboussolée après le décès de sa mère adorée qui cherche à attirer l’attention d’un père plutôt absent.

Marcella Maier est une auteure suisse décédée presque centenaire en 2018. Elle vivait dans la région des Grisons et raconte dans ce roman, traduit en français en 2019, l’histoire de son canton sur une période de deux siècles.
Dans Le châle de soie vert: le courage des femmes elle mêle ses propres souvenirs à ceux transmis par sa mère et sa grand-mère. Le fil conducteur du récit est un châle de soie vert transmis de mère en fille depuis l’arrière-arrière-grand-mère, Alma, qui, devenue veuve très jeune et se retrouvant sans ressources, loua ses services à une grande famille de la vallée.
Un roman historique, sociologique et familial sur une lignée de femmes suisses au dix-neuvième et vingtième siècle, illustré de photos et de notes de l’auteure.

Ludmila Oulitskaïa est une femme de lettres russe dont une vingtaine de romans ont été traduits en français. Elle fut lauréate de nombreux prix littéraires en Russie et à l’étranger.
Sincèrement vôtre, Chourik , son septième roman, date de 2004. Il relate le difficile parcours sentimental d’un anti-héros victime de son succès, Chourik, un beau jeune homme élevé par les femmes qui apprécie la compagnie féminine et réciproquement. Ce dernier endosse rapidement le rôle de protecteur des femmes incomprises, malheureuses, suicidaires ou handicapées, au point qu’il peine à toutes les satisfaire. Cependant, il est malheureux et ce besoin de toujours réconforter accompagné de cette frénésie sexuelle le mènera à sa perte.
Ecrit comme une sorte de monologue intérieur, Ouliskaïa dresse ici le portrait d’un homme – enfant assez pathétique dans le Moscou contemporain.