Les « cosy mysteries », sont un sous-genre de la fiction policière dans lequel le sexe et la violence sont minimisés ou traités avec humour, et le crime et la détection ont lieu dans une petite communauté socialement intime, un village souvent, au fin fond de la campagne – ou ce qui y ressemble pour les citadins. Le terme a été inventé pour la première fois à la fin du 20e siècle lorsque divers écrivains ont tenté de recréer l’âge d’or de la fiction policière.

Une légère violence sous-jacente néanmoins, avec des villageois se défiant de l’étranger – c’est-à-dire celui qui n’est pas du village depuis plusieurs générations – mais qui dit cosy dit confortable, douillet, au chaud, avec un grand thé fumant, et un généreux sandwich, un beau plat de muffins ou même une étourdissante tourte qui revigorent ou calment les esprits, selon. C’est le cas dans la pâtisserie des Monts de la pittoresque série des « Détectives du Yorkshire », un haut lieu pour enquêteurs en tous genres au cœur des Vallons du Yorkshire. Les moutons disparaissent, les routes aussi, entre les vallons, de même que les saucisses dans le gosier de Calimero, omniprésent braque de Weimar.

Samson ne pourrait jamais expliquer après coup pourquoi il avait fait ça. Mais son regard était tombé sur la boîte soigneusement ficelée posée sur la table. La Pâtisserie des Monts. Et la carte à côté.
Le gâteau. Son satané gâteau.
Il se précipita à l’intérieur, fourra la carte dans sa poche poitrine déjà pleine, attrapa le gâteau, retourna vers la fenêtre. Il passa les deux pieds par-dessus le rebord, les flammes mordant ses jambes nues, et d’un énorme bond, il s’élança à travers le feu.
Il était encore en plein vol quand l’arrière du mobile home explosa.

Rendez-vous avec le crime, de Julia Chapman, traduit de l’anglais par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel. Editions Robert Laffont.

Voici une recette de pudding du Yorkshire qui ne vient pas de Julia Chapman mais qui accompagnera bien ses romans gouleyants. Tout simplement nature moi je trouve ça très bon !

Prononcez le mot « Yorkshire » et, instinctivement, on associera la région au « Yorkshire pudding' ». Imbibé de jus d’un rôti, il est servi ici en entrée, avant la viande et les légumes. C’est l’accompagnement traditionnel du roastbeef anglais. On peut le cuire dans un moule à gâteau ou dans des moules individuels.

Le Royaume-Uni n’est plus tout à fait le même en Europe, mais son humour et le pudding du Yorkshire sont immuables !