Pour clore cette présentation des sept romans en lice pour le Prix européen du roman d’amour, nous vous présentons désormais le roman russe. Il s’agit de L’échelle de Jacob écrit par Ludmila Oulitskaïa en 2015 et traduit en français en 2018 chez Gallimard.

Ludmila Oulitskaia source : Mediapart

Ludmila Oulitskaïa est une célèbre femme de lettres russe. Biologiste à Moscou dans les années 60, elle perd sa chaire de génétique quand les autorités soviétiques s’aperçoivent qu’elle prête sa machine à écrire à des auteurs de samizdat. Elle se consacre alors à l’écriture, d’abord pour la radio et le théâtre. Dans les années 80, elle écrit des nouvelles mais il lui faudra attendre le démantèlement de l’Union Soviétique pour être véritablement publiée et reconnue. Son premier roman publié en Russie, Sonietchka, paraît dans le magazine littéraire Novy Mir en 1992.

Ses œuvres sont ensuite largement traduites et diffusées à l’étranger. Elle connaît un succès critique important et remporte de nombreux prix en Russie et à l’étranger dont le prix Médicis étranger pour Sonietchka en 1996 et le prix Booker russe pour Le Cas du docteur Koukotski en 2001. Elle a publié des romans, des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et même des contes pour enfants.
Son dernier livre a récemment été publié en français. Il s’agit d’un recueil de nouvelles intitulé Le corps de l’âme.

Récemment, l’écrivaine s’est exprimée ouvertement contre la guerre en Ukraine et vit désormais à Berlin.

 

L’ échelle de Jacob est une fresque familiale et historique où l’amour est présent sous diverses formes.

Une jeune femme, Nora, découvre dans une malle laissée par sa grand-mère des lettres échangées avec son grand-père, Jacob. Féministe avant la révolution, danseuse artistique et communiste ardente, la belle Maroussia a ses propres convictions intellectuelles. Mais les rêves et les ambitions du jeune couple croulent sous le poids de l’histoire soviétique. Et, quand Jacob est relégué en Sibérie pour sabotage, même son fils, le père de Nora, lui tourne le dos.
Le destin du grand amour de ses grands-parents ne reflète cependant que le début des événements qui marqueront la vie de Nora. Scénographe passionnée et assoiffée de liberté, elle choisit elle-même ses amants et ses projets, élève son fils seule et découvre peu à peu la puissance de ses liens avec ses proches.

Sur les traces de la correspondance de ses propres grands-parents, Ludmila Oulitskaïa conte avec autant de tendresse que d’ironie mélancolique les hauts et les bas, la grande et la petite histoire de quatre générations d’une famille, tout en décrivant délibérément ce XXe siècle russe comme celui des femmes.

Pour en savoir plus sur ce roman, vous pouvez regarder et écouter la présentation qui en a été faite par Chloé Polslednik, étudiante en russe à l’université de Strasbourg, lors de la soirée du lancement du prix en février dernier :

 

Vous pouvez emprunter ou réserver ce livre dans vos médiathèques.
Pour plus d’informations sur le Prix européen du roman d’amour, n’hésitez pas à consulter la brochure de présentation.

>> et n’oubliez pas : du 1er mars au 31 octobre, cliquer ici pour voter pour votre roman d’amour préféré !