Juste avant les fêtes de fin d’année, une dizaine de personnes se sont rassemblées pour partager leurs coups de cœur littéraires. Voici leurs lectures préférées, qui seront peut-être pour vous un réservoir d’idées lectures pour l’année 2022 qui débute !

De l’Espagne à l’Islande

Laurence nous présente Par-delà la pluie de Victor del Arbol qu’elle trouve très intéressant pour ce que l’on découvre d’une période troublée de l’histoire de l’Espagne. Deux pensionnaires d’une maison de retraite enquêtent sur leur passé. Fille d’un franquiste et fils d’un républicain évoquent leurs blessures d’enfance, l’absence de père et bien sûr La Guerre d’Espagne qui se déroule de 1936-1939. Publié aux éditions Actes Sud.

Jocelyne a beaucoup aimé Du vent, des sables et des étoiles d’Antoine de Saint-Exupéry. Ce recueil des œuvres du grand auteur français est riche en documents personnels, photos et témoignages de sa famille. Publié par Gallimard, l’ensemble aide à mieux apprécier et comprendre les textes et l’écriture de l’auteur – aviateur qui a décollé pour la première fois de l’aérodrome du Polygone à Strasbourg à l’été 1921, voir ici.

Arlette insiste sur la beauté du livre Ör de l’autrice islandaise Audur Ava Olafsdottir aux éditions Zulma. Un quinquagénaire décide de mettre fin à ses jours. Commençant de cette manière, cela fait peur. Mais le roman montre bien l’utilité de Jonas – le héros – puisqu’il va être sollicité à plusieurs reprises pour ses dons de bricoleur juste après avoir envisager la fin de sa vie. Par ce biais et grâce à sa précieuse caisse à outils, Il va renouer contact avec le genre humain et parvenir peu à peu à sortir de son état de désespoir.

 

Du côté des Anglo-saxons

Laurence B a été impressionnée par L’arbre-monde de Richard Powers. Le roman recèle d’informations botaniques mais reste avant tout une fiction passionnante où la poésie est bien présente. L’auteur américain décrit le destin de neuf personnages en partant de leur enfances – les racines – jusqu’au moment où ils se rassemblent autour d’une cause commune : la lutte contre la déforestation. Publié au Cherche Midi, il a obtenu le prestigieux Prix Pulitzer en 2019.

Christine attire notre attention sur la qualité d’un des derniers romans de l’écrivain britannique William Boyd L’amour est aveugle (2019). Publié aux éditions du Seuil, il s’agit d’un voyage en musique dans toute l’Europe en suivant un accordeur de piano écossais qui dispose de l’oreille absolue. Ce périple se terminera même au-delà du continent, au large de l’Inde dans les îles Andaman.

Nicolas présente un roman flamboyant puisqu’il s’intitule Flammes de Robbie Arnott. Ce roman du bout du monde – Australie et même Tasmanie – est assez incroyable, déjanté et oscille entre le fantastique et le roman d’enquête. Des mystérieux feux apparaissent autour de la famille MacAllister. La fille, en fuite, est quasiment portée disparue lorsque son frère, son père et une amie réapparaissent peu à peu pour aboutir à un final haletant où tout s’expliquera. Voici un jeune auteur d’un premier roman publié aux éditions Actes Sud à découvrir !

Retour en France

Colette s’est plongée dans le roman La carte postale d’Anne Berest. Elle a beaucoup apprécié ce livre « qui ne tourne pas en boucle avec son sujet comme Nothomb ou Angot ». L’enquête sur le passé se déroule en trois parties suite à la découverte d’une carte postale anonyme comportant les prénoms des morts de la famille à Auschwitz. Sont tour à tour évoqué, les grands-parents de la narratrice, la déportation de sa famille puis la judéité de sa fille. Publié aux éditions Grasset, ce livre concourrait pour le Prix Goncourt.

Bruno s’attache à nous faire découvrir un excellent roman, publié aux éditions JC Lattès, qui se déroule en plus en Alsace. Dans La femme et l’oiseau d’Isabelle Sorente, Elisabeth décide de se rendre avec sa fille Vina chez un vieil oncle  qui nourrit des faucons dans les Vosges. En se rendant sur place, elle découvre son passé de Malgré-nous. De quoi ? La construction du récit et la complicité qui règne entre trois générations font ressortir une grande émotion à sa lecture.

Enfin, le Goncourt 2021 La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed  Mbougar Sarr a aussi été évoqué. Il a déçu deux membres du club de lecteur sur trois. Contrairement aux Roses fauves de Carole Martinez qui a suscité l’enthousiasme d’une nouvelle lectrice.

Merci aux participant.e.s des clubs de lecture pour leurs partages de coups de cœurs ! Et vous, quelles ont été vos lectures préférées ces derniers temps?