Voici les textes qui ont été déposé sur le billet qui contenait la photo. (ici)

Pour voter, commentez ce billet en mentionnant le numéro du texte que vous préférez. Vous avez jusque samedi 18 avril à 9h pour voter ! Vous pouvez aussi déposer un petit mot, un encouragement à nos participants inspirés ! Le gagnant sera annoncé samedi à 12h.

Merci pour vos textes !

Et rendez-vous dimanche soir pour une nouvelle photo !

Texte 1 : d’Arnaud

– Viens voir, Maman ! C’est trop bizarre…
– Quoi, mon cœur ?
– Il y a une boule de feu dans le ciel !
– Une boule de feu !? Où ça ?…
– Dans le ciel, je te dis ! Au-dessus de la forêt. Par là… Elle grossit !
– Attends, je descends…
– Mais viens ! J’ai peur ! Elle est de plus en plus grosse et il fait super chaud derrière la vitre…
– Oui, oui, j’arrive. Tu es où ?
– Dans la cuisine, viens ! Maman ! La forêt brûle là et les maisons expl…

 

Texte 2 : d’Estail

Derrière la fenêtre
Je manque d’être
Dans mon intérieur
Je me fais peur

Derrière la porte
Je m’exhorte
A sortir de moi
Retrouver l’émoi

Je devine mon reflet
Sur la vitre teintée
J’évite, fourbe et lasse
De me regarder en face

C’est alors que je vois
Que le soleil s’ébat
Dans un ciel pantois
Cette lumière je reçois

Devant moi se dessine
La naissance d’un trésor
Celui d’une vie hors
De ces pensée mutines

Mon âme aux abois
Se détend soudain
Le monde est enclin
A nourrir ma joie

Liqueur des ondes
Cette aube d’or m’inonde
En ces temps suspendus
Qui nous voit perclus

Alors je m’aperçois
Que j’ai ouvert la boite
Qui nous permettra
De renaître après ça

Notre destinée en lumière
Ce que nous en ferons
Ensemble sur la Terre
Qui tourne enfin rond

 

Texte 3 : d’ET

Solveig et les flocons d’amour
Elle était née un matin de février. C’est ce que lui avait dit Elif, la sage-femme.
– Un hiver bien particulier. On attendait le soleil depuis de long mois et tu es venue ! Une lumière après le long tunnel sombre et gris de décembre et janvier, lui dit-elle. Notre rayon de soleil ! Tu as gardé le même sourire.
Solveig ne sait que dire et répond par un sourire. Elle finit par lui remercier et retourner sur ses pas. Même si elle veille à ménager un espace pour les soignants, elle est ailleurs lorsqu’elle longe le couloir qui débouche sur le parking. Elle répète les mots d’Elif, et cherche à déceler le sens de ces mots. Des mots banals, ordinaires mais qui ce jour, semblent chargés de quelque chose de nouveau. Lumière après le long tunnel… rayon de soleil. Elle se souvient qu’il avait neigé ce jour. Après être sortie, elle s’était arrêté un court instant, pour profiter du soleil. Solveig essaie de se souvenir du moment juste avant qu’elle ne s’assied dans sa voiture. Mais, bien qu’elle puisse se souvenir, elle peine à saisir l’instant d’après, comme si les images lui glissaient entre les doigts. En réalité, elle est à la dérive. Elle revoit sesfrères et elle devant la vitre, et au loin, le soleil disparaissant à l’horizon, tel un fromage que l’on tranche au ralenti. Mais surtout, la symphonie du bois crépitant dans la cheminée. Le feu ! La lumière…Il fait justement jour et ça fait déjà plusieurs minutes qu’elle est éveillée. Elle quitte son lit et se dirige vers la fenêtre, répondant ainsi à l’appel du ciel. Malgré les rayons du soleil qui l’éblouissent, elle parvient à distinguer l’épaisse couche de neige. Elle pose sa main droite sur la vitre, comme la toute première fois. Des flocons d’amour. Ce que lui avait répondu sa grand-mère lorsqu’elle lui avait demandé ce que c’était. Philosophes comme sont les enfants, elle avait demandé :
– D’où viennent-ils ?
– Ils sont tombés du ciel, ma fille, lui avait dit sa grand-mère.
– Pourquoi ça s’est arrêté de tomber, mamie ?
Sa grand-mère avait écarquillé les yeux puis sourit pour toute réponse. Son grand-père assis juste à côté, avait arrêté quelques instants la lecture de son journal, pour lui dire ces mots qui sont restés à jamais gravés dans sa mémoire.
– Ecoute, lui avait-il dit, en la fixant du regard. Nos parents, qui l’ont appris de leurs parents, nous ont dit ceci : là-haut, plus haut que le ciel, il y a des personnes qui nous aiment. Ils nous envoient ces flocons, comme témoignage de leur amour. Ces flocons s’arrêtent, pour que nous partagions l’amour que nous avons reçu. Mais le plus difficile Solveig, est de recevoir pleinement l’amour. Il avait rajusté ses lunettes et s’était replongé dans son journal.

 

Texte 4 : d’Ebénézer

Chapitre 3

Zhiphorax

Après avoir déambulés dans le musée, les élèves arrivèrent au point de ralliement. Monsieur
Rhustan vérifia que ses vingt adolescents étaient tous là. Ils en manquaient cinq.
Après un rapide coup d’oeil, il savait qui manquait à l’appel. Il s’ecria:
« Où sont passés Zhiphorax, Esphetalye, Lhuciole, Mhicolan et Shamuel? »
Personne ne répondit. Le silence fut rompu par Ahsthiran:
« La petite Esphetalye est attendue à l’accueil. »
Ce qui entraina des rires et fous rires chez le reste des élèves.
« Shut! Ashtiran, tu arrêtes de faire le zouave! » dit Monsieur Rhustan.
Au bout de quelques minutes, il réussit à calmer ses élèves.
Il s’apprêtait à parler à un des gardiens du musée, quand il les vit débouler à l’entrée.
-Où étiez vous passés? On avait dit 12h45. Là il, 12h49! Je vous écoute.
-Monsieur, ce n’est pas de notre faute. On discutait avec un guide
et la conversation a duré plus longtemps que prévu. Vous pouvez lui demander
en personne. C’était Mhicolan qui avait parlé; l’adolescent était un des plus grands du lycée.
Les cheveux coupés au ras, la peau laiteuse et des boucles d’oreille.
-Quel guide?
-Celui avec les cheveux poivre sel et la moustache de guidon dans la salle d’à coté.
Rhustan intervint:  »Monsieur, ils mentent. »
« On ne t’a rien demandé! » Ephetalye avait pris la parole; la jeune ado avait une fine silhouette,
des cheveux et yeux noirs. Sacrée Esphe pensa Zhiphorax. Lui était de taille moyenne, des cheveux bouclés,
une peau couleur d’ébène et des yeux azuréens!
« Bon, ça suffit! On a un train à prendre et je ne veux pas qu’on le rate. Allez hop, on y va! » coupa Monsieur Rhustan.
Au moment où Ashtiran passa devant le groupe, il tira la langue!
-Sale fayot, va!
Ses mots étaient ceux de Lhuciole! La jeune rousse sortit sa langue! Ce qui fit
rire ses amis; Ah qu’elle est drôle et… belle!
La classe d’histoire et leur professeur d’histoire prirent le train à temps en direction du centre-ville!
Une fois les cours et le repas du soir terminés, les cinq jeunes se retrouvèrent dans le parc
de leur quartier comme ils en avaient l’habitude.
– Il est où Shamuel? dit Mhicolan,
-En retard comme d’hab. Tiens, le voilà! dis-je.
-Désolé, les gars! Vous connaissez ma mère: « tu rentres à 21h, blablabla » furent les mots de Shamuel.
Le dernier de la bande: un blond aussi grand que Mhicolan mais une plus forte carrure.
Esphetalye lui répondit:  « Elle est encore plus pire que quand t’avais 10 ans; purée, il faut qu’elle te laisse vi… »
« Arrêtez! On n’est là pour discuter d’un problème qui date de Mathusalem. Bon, je vais aller droit
au but: l’échange avec le guide était bizarre, vous ne trouvez pas? » dit Shamuel.
Lhuciole, calme jusque là entra dans la conversation: « Oui!! On dirait qu’il nous connaissait déjà? »
-En tout cas je ne l’ai jamais vu avant! rétorqua Esphetalye.
Shamuel, Mhicolan sembent confimer les propos d’Esphe. Moi non, plus je ne l’ai jamais
vu avant.
« Il y autre chose. J’ai eu sensation étrange devant le tableau qu’il nous montrait » dis-je.
-« Arrêtes de rêver mon coco! T’es tombé amoureux d’une fille qui regarde le soleil »
plaisanta Shamuel; il rajouta:
-Lhulhu, on dirait que t’as de la concurrence!
Shamuel, Esphetlye et Mhicolan se mirent à rire. Lhuciole et moi rougirent.
-« N’importe quoi! » Cette dernière finit-elle par dire!
Pour cacher mon embarras, je recentrai la conversation sur la visite au musée et le tableau en disant:
« Comment ça se fait qu’on ne voit pas son visage? On dirait qu’elle communique avec le soleil,
vous ne trouvez pas? »
Esphetalye intervint: « Si. Après tout, le guide n’a-t-il pas dit qu’à son époque, à elle, les hommes ne vivaient plus en harmonie la nature.
La nature envoya un esprit pour les punir. Ils furent confinés. Le tableau parle de cette période de cloîtrement. »
«Oui, je me rappelle de ça! » dit Lhuciole. Elle, aussi, est contente du changement de sujet de la conversation.
-« Il a aussi parlé de l’importance de l’équilibre entre technologie et biodiversité.
La phrase qui m’a marqué: essayez de voir et d’agir avec les yeux du cœur. » continuai-je.
– Mmmh! Sans oublier la prophétie: six magiciens seront appeler à combattre le mal, non? dit Mhicolan.
Un échange s’en suivit alors entre nous tous:
Shamuel:  «Des magiciens à notre époque!? Qu’est-ce qui vous arrive? »
Esphetalye: «Pourquoi pas? En face de la toile quelque chose s’est passée dans mon dos! Chez toi aussi, Zhi, n’est-ce pas? »
J’acquiescai et retournai mon regard à Mhicolan et Lhuciole. Le premier finit par dire:  «Oui! ».
Lhuciole semblait être indécise, puis prit son courage à deux mains et dit:
« Moi aussi, j’ai ressenti quelque chose dans le dos. Ceci dit, ça aurait pu être une mouche! »
Un silence s’en suivit. Je sortis mon téléphone et dit:
« j’ai fait des recherches sur l’artiste. Il n’y a quasiment pas de données sur lui. La seule info
que j’ai pu dénichée en relation avec la toile, ce sont ces quatre phrases:
Ô énorme boule de feu,
Qui fut pour certains un dieu,
Te toiser m’est impossible à ton apogée,
Admirer ton lever est une douce félicité.
Shamuel ironisa: «Un quatrin. Je ne vois pas le rapport avec votre supposée sensation,
encore moi avec la prophétie. Admettons que nous sommes les magiciens de la prophétie.
Qui est la dernière ou le dernier élu(e)? ».
-« J’ai ma petite idée là-dessus. » répondit Mhicolan. Il sortit son téléphone
et composa un numéro; Il invita la personne à l’autre bout du téléphone par ces mots:
« Ouais, tu peux venir à l’endroit convenu! ». Au bout de quelques minutes, nous virent à notre grande
surprise une silhouette approcher. A ma grande surpris, cette personne ne m’était pas inconnue.
-« Salut, les crevards » furent les mots d’entrée de Ashtiran.