Au cours de cette année  riche en découvertes et en voyages, le club des lecteurs a cité plusieurs fois des titres variés et différents. Nous vous invitons à les redécouvrir associés aux critiques et commentaires de nos fidèles et serial lecteurs.

 

Summer de Monica Sabolo : la perle rare

Ce titre est recommandé à la fois par le club des lecteurs et par les bibliothécaires de Strasbourg réunis au sein du Comité de lecture.

Une jeune-fille de 19 ans disparaît. Son jeune frère passera les 25 années suivantes à essayer de résoudre ce mystère. Il y a des secrets de famille, des surprises et une écriture belle et subtile. A retenir la place tenue par le lac de Genève, véritable personnage de l’histoire, et les métaphores oniriques liées à l’eau : Bénédicte a pensé tout de suite aux films de Jane Campion.

 

Les couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre : une chronique familiale passionnante

En 1927, à la mort du banquier Marcel Péricourt, héros de  « Au revoir là-haut », Madeleine Péricourt se retrouve à la tête d’un empire financier sans avoir eu une formation en gestion. Son jeune fils Paul marque de façon tragique le début de sa déchéance. En butte aux ambitions frustrées et aux jalousies de son entourage, Madeleine tente de s’en sortir.
C’est un livre documenté sur  la crise économique de 1929, l’évasion fiscale, le rôle de la presse et la politique.
Un roman populaire passionnant avec un sens du détail, une profondeur des personnages et très actuel par bien des aspects.

Vies minuscules de Pierre Michon : autobiographie à 16 mains

Huit vies, se diversifiant comme les branches fortes et libres d’un arbre généalogique mental, composent le roman autobiographique d’un homme incessamment fasciné par l’iniquité de sa présence au monde.
C’est une belle expérience de lecture, exigeante, où l’on découvre l’histoire de huit  personnages  de la famille ou de l’entourage de l’auteur, et à travers eux, sa biographie.
Né en 1945 dans la Creuse, Pierre Michon a été élevé avec amour par sa mère et ses grand-parents maternels, son père les ayant quittés quand il avait 2 ans. Après une vie de jeune adulte tumultueuse et marquée par l’alcool et les amphétamines, il se sentait, à 37 ans, »prêt à un passage à l’acte pour que quelque chose atteste de mon existence ». A la place, il a écrit les Vies minuscules et son destin en a été changé : son 13e livre, Les onze, a obtenu le Grand prix du Roman de l’Académie Française, et en 2017, un « Cahier de l’Herne » est consacré à cet auteur « rare et inclassable ».

La disparition de Josef Mengele de Olivier Guez : contre l’impunité

En 1949, Josef Mengele, ancien médecin SS à Auschwitz, s’enfuit en Argentine, où il est protégé par ses réseaux et l’argent de sa famille. Mais sa traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Réfugié au Brésil, il est isolé, dévoré d’angoisse et doit passer de planque en planque. En 1979, il meurt noyé sur une plage. Comment un tel criminel a-t-il pu rester impuni pendant toutes ces années après-guerre ? Pour que ce soit possible, nombreuses ont été les complicités dont il a bénéficié…. Ce livre a reçu les Prix Renaudot 2017 et prix des prix 2017.

 

Max et la grande illusion de Emanuel Bergmann : magie et humour

Prague, 1934. Mosche Goldenhirsch mène une existence morne depuis la mort de sa mère. Quand il apprend qu’un cirque ambulant a débarqué en ville, il décide de suivre la troupe et d’apprendre tous les rouages du métier. Il deviendra le Grand Zabbatini, ce grand magicien que tout le monde veut voir.

C’est une histoire pleine d’humour, habilement construite, émouvante sans être pathétique et très documentée sur le monde de la magie.

C’est le premier roman de cet auteur allemand qui vit à Los Angeles.

 

Merci à Laurence pour les compte-rendus.

Le club des lecteurs de la médiathèque André Malraux fera sa rentrée le 13/10/2018 au 2e étage du coté Littérature.

Bonnes vacances et bonnes lectures à tous.